À bien des égards, la photographie figure aujourd’hui parmi les activités les plus répandues dans le monde digital et numérique. Partant des prestigieuses galeries d’art jusqu’aux expositions les plus renommées, elle s’invite aussi, à des degrés divers, sur les réseaux. Instagram et Pinterest en sont les plus actifs et la capture d’image s’y exerce sous toutes ses formes, en suscitant la passion de toutes les générations confondues. Si son usage ne s’est jamais autant démocratisée depuis son invention, il faut tout de même constater qu’un monde sépare les premiers pas timides de l’art photographique argentique et les millions de photos numériques prises désormais, chaque jour, dans le monde.
Photographies spontanées versus photographies artistiques
Distincte de la photographie professionnelle et artistique, la photographie que tout un chacun pratiquait, à la démocratisation des appareils photos, a toujours eu pour vocation de saisir des moments forts ou des situations mémorables de l’existence. Garder des traces du temps qui passe, on a tous le souvenir du sacro-saint album familial soigneusement rangé dans son placard. Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus les vitrines privilégiées de ce goût pour immortaliser certains instants de la vie grâce à la photographie.
La grande différence toutefois, entre aujourd’hui et les années 70-80 qui voyaient se généraliser les premiers appareils photo est qu’avant on les sortait lors des occasions particulières. Le développement avait un coût certain et on allait porter au magasin du coin ses bobines pour venir chercher ses précieuses photos, quelque temps plus tard. Quant aux grandes occasions (mariage, etc), on ne voulait se risquer pour rien au monde à les gâter et on faisait appel alors, comme on le fait encore, à des professionnels.
Des albums de familles aux écrans
Avec l’avènement du numérique, une grande partie des photos prises n’est plus imprimée. Elles passent des caméras contenues dans chaque téléphone, à l’écran de ces mêmes appareils et quelquefois même s’envolent directement en ligne. Les écrans et les réseaux ont remplacé les albums d’antan. Du point de vue technique, les mises au point sont automatiques. Aucune grande science de la lumière n’est requise et le seul véritable effort à faire se situe au niveau du cadrage. De plus en plus, ces photographies amateurs (qui sont faites de nos jours en toute occasion), passent aussi par le filtre de diverses applications de retouches et la qualité qu’on en attend est rarement au même niveau d’exigence que celle des photographies professionnelles.
La photographie artistique
Soyons clairs. Si cette pratique s’est libéralisée et si des millions d’images sont aujourd’hui produites, de cette façon, dans le monde, on ne peut pas assimiler cela à l’art de la photographie qui nous occupe ici. Comme tout art, la photographie artistique suppose une intentionnalité, la recherche d’une expression, d’une émotion et finalement la construction d’un sujet. Elle induit également la compréhension et la maîtrise des techniques qui produiront le résultat fini et sa réussite : cadrage, mise au point, profondeur, exposition, lumière. Comme tout artiste, le photographe artistique se prépare au moins autant à « construire l’instant » qu’à le saisir. Derrière son propos, se cache une narration, une histoire ou même plusieurs qu’il entend transmettre à un public. Comme le dit l’adage : une image vaut mille mots ! L’art de la photographie suppose autant la recherche de sens que le développement d’une sensibilité particulière.
La photographie professionnelle
Pour devenir photographe professionnel ou artistique, il est souvent nécessaire de suivre des formations et des stages, ou, en tout cas, une fois les bases comprises, de pratiquer énormément et d’exercer constamment son œil à la lumière, au cadrage et à la prise de vue. Les notions de composition, création, saisie, mise-en-scène font aussi partie du bagage du photographe de talent ou de métier. Les arcanes du développement en labo même amateur et le passage par l’argentique peuvent encore permette de bien mieux comprendre les lois de base de la photographie concernant l’exposition et la révélation.
Des domaines variés
Par dessus tout cela, il existe aussi des disciplines diversifiées qui, souvent, peuvent requérir une spécialisation : photographie de paysages, photographie artistique, photographie de presse, … Outre cela, le photographe peut encore se spécialiser dans des domaines culturels ou d’activités : voyage, mode, sport, etc… Nous ne le dirons jamais assez. Pour apprendre à faire de bonnes photographies, il faut en prendre un nombre incalculable mais il faut aussi varier les sujets et les conditions. C’est pour cette raison que photographie et voyages sont deux mots souvent associés, même si autour de soi et de son lieu de vie, il existe une infinité de sujet pour qui sait observer.
L’amateur de photographies éclairé
S’il n’existe d’autres recettes que celle de la passion, aujourd’hui vivre de sa photographie est devenu plus difficile que jamais. Beaucoup de prétendants, une concurrence plus grande qu’elle ne l’a jamais été, et très peu d’élus. En revanche, si l’intention est simplement de se faire plaisir et de pratiquer la photo, en dilettante mais avec sérieux, pour le photographe amateur, les ressources ne manquent pas. On trouve encore des clubs de photographies dans de nombreuses villes. Ils permettent d’échanger et de partager entre passionnés. Egalement, si l’on opte pour le numérique, le matériel de base pour démarrer n’a jamais été aussi accessible en terme de budget. Enfin, on trouve en ligne de bonnes plateformes de partage et d’échanges légales spécialisées dans la photographie. Ouvertes à tous, elles permettent à qui veut apprendre et enrichir sa pratique de pouvoir le faire sans limite.